Le personnage principal du film La nuit a dévoré le monde se rend à une fête mais, lassé par l’ambiance, il s’enferme dans une pièce et s’endort. Lorsqu’il se réveille, au matin, il est seul mais des traces de sang s’étalent sur les murs de l’appartement. Après un rapide tour des lieux, il constate que des zombies très, très agressifs ont envahi Paris. En actionnant tous les leviers du film de survie – l’organisation, la surveillance, le temps qui passe - Dominique Rocher n’oublie pas de jouer avec nos nerfs, mais livre également une formidable réflexion sur la solitude.

« Raccoon City, paisible petite ville de plus de 100 000 habitants du Midwest des États-Unis, dont la stabilité économique repose sur la multinationale pharmaceutique Umbrella Corporation, est le théâtre d'étranges disparitions. Des dizaines de personnes sont enlevées et ne sont jamais retrouvées. Les efforts de la police restent vains. Cependant, des témoins affirment avoir vu des groupes errants d'une dizaine de personnes, certains affirment que les victimes auraient été dévorées ». Depuis la sortie du premier opus de ce best-seller du jeu vidéo, 70 millions de joueurs se sont lancés aux trousses des zombies. Head shot !

Attention spoiler ! Et l’hiver arriva. Dans cette huitième saison, l’épisode 3 atteint un niveau dramatique extraordinaire, notamment avec une bataille homérique au cours de laquelle le chef des marcheurs blancs – ces morts-vivants qui partagent avec les zombies la faculté de transformer leurs victimes en alliés – sur le point de remporter la victoire finale, va… Vivement le printemps ! se dit le spectateur.

Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l'état d'urgence est décrété, c’est la panique. Pour masquer la catastrophe, le gouvernement désigne de supposés agitateurs. Busan est la seule ville où il est possible de trouver refuge, et le train KTX, le seul moyen d’y accéder. Un père et sa fille montent à bord, ils ne sont pas les seuls… Ce huis clos est aussi, pour le réalisateur Yeon Sang-ho, l’occasion de régler quelques comptes avec la société ultra-hiérarchisée de la Corée du Sud où l’argent et la réussite sont rois.

La « fracking polaire » (en référence à la fracturation hydraulique employée dans l’exploitation du gaz de schiste) a fait bouger l’axe de la terre entraînant le réveil des morts qui viennent terroriser la charmante petite ville américaine de Centerville où règne l’ennui. La bataille pour la survie commence alors. Après les vampires vus comme les derniers poètes dans Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch appelle la figure de zombie pour pointer les dérives d’une société de la consommation prête à tout pour satisfaire ses envies. Même les revenants n’en démordent pas... Mort de rire.

Dans Zombie, véritable pamphlet anti-militariste, Fela qui ne cesse de dénoncer le régime en place au Nigéria, chante « Le zombie n’avance que si on lui dit d’avancer, le zombie ne s’arrête que si on lui dit de stopper, le zombie ne pense que si on lui dit de penser, (…) Oh zombie ! “Va et tue ! Va et meurs ! (…) Attention, zombie ! Au pas ! Au trot ! A gauche ! A droite ! Repos ! A terre ! » Chantés en pidgin, cet anglais dialectal mâtiné de Yoruba, parlé par les classes populaires, les mots scandés par Fela disent tout son mépris pour l’obéissance aveugle de ces robots-soldats décérébrés.

« Avec La Nuit des morts-vivants, j’ai essayé d’imiter le Othello d’Orson Welles ». Sans même peut-être le savoir, avec La Nuit des morts-vivants Romero (décédé en 2017) a créé l’étalon auquel tous les films de zombies vont devoir se mesurer. « On avait un investisseur qui était dans l’industrie de la viande et qui nous apportait de vraies entrailles de vaches. Le foie était du vrai foie. Je ne sais pas comment mais on a réussi à convaincre les gens de les mettre à la bouche ». Après Romero, d’autres réalisateurs vont s’emparer du film de zombies pour aborder des sujets de société,  comme Jim Jarmusch dans son dernier film The Dead Don’t Die.

Vous doutez de l’existence des zombies ? C’est que vous n’avez jamais assisté à un concert des Cramps. Mené par le couple mythique, Poison Ivy (guitare et talons aiguilles) et Lux Interior (micro et pantalon en skaï de son petit frère), tout droit sorti d’une série Z, le groupe a réinjecté, au rock de la fin des années 70, le chromosome de rockabilly originel qu’il avait perdu. On dit que Lux Interior est décédé en février 2009. Comme pour Elvis, ça reste à prouver.

Avant de revenir dans la peau d’un zombie, il faut, premièrement, mourir, deuxièmement, être enterré. C’est à ce stade qu’interviennent les professionnels de la chose et cette chose, non seulement ne s’improvise pas, mais fait l’objet d’une concurrence féroce. Six Feet Under est l’une des premières grandes séries produites par HBO, après Oz et Les Sopranos, qui ont relancé l’attrait du grand public pour les séries.

Ne coupez pas ! est la nouvelle sensation cinématographique à petit budget comme le film d’horreur en produit régulièrement (Massacre à la tronçonneuse, Blair Witch Project…). Ici, il s’agit de l’histoire du tournage d’un film d’horreur sans le sou, filmé en un seul plan-séquence pour une diffusion en direct. Programmé à l'origine par deux petites salles à Tokyo, le film est devenu en quelques semaines le plus gros succès de l'histoire du cinéma indépendant au Japon avec plus de 300 salles qui continuent d'afficher complet quasiment à chaque séance.

« Dans la langue fon, parlée au Bénin, vodun signifie une puissance invisible, redoutable et mystérieuse, ayant la capacité d'intervenir à tous moments dans la société des humains. La déportation vers le Nouveau Monde de millions d'esclaves noirs a entraîné la reconstitution dans les Amériques de croyances et de pratiques africaines, sous des formes et des appellations diverses : candomblé au Brésil, santeria à Cuba, obeayisne à la Jamaïque, shango cult à la Trinité, ou vodou en Haïti. » Extrait

Dans une petite ville de montagne, plusieurs personnes mortes depuis des années reviennent à la vie : Camille, une jeune adolescente qui a succombé dans un accident de car ; Simon, un jeune homme décédé dans un accident de voiture ; Louis alias Victor, un petit garçon qui a été assassiné par des cambrioleurs ; et Serge, un tueur en série. Ils tentent de reprendre le cours de leur vie alors que d'étranges phénomènes apparaissent : coupures d'électricité, baisse du niveau d'eau d'un barrage, scarifications sur le corps des vivants et des morts… La première saison des Revenants réussit à renouveler le genre du film d’horreur tout en en évitant les poncifs.