Avec Cabdriver on est au cœur du sujet. En 2003, Dege Legg, musicien sans contrat, qui a, précédemment exercé les métiers de mécanicien, magasinier, plongeur, manutentionnaire, assistant social, journaliste… devient taxi de nuit et se met à sillonner les rues de Lafayette, au sud-ouest de la Louisiane. Derrière son volant, il se retrouve alors embarqué dans des histoires invraisemblables, avec des clients invraisemblables (accros au crack, prostituées, voyous, cadres dynamiques, jeunes mères, étudiants, musiciens...), dans des endroits invraisemblables. Il décide alors de consigner les événements les plus marquants de ses courses nocturnes. Quentin Tarantino (qui a placé la chanson de Dege Legg “Too Old To Die Young” dans son film Django Unchained) a dit de lui qu’il était génial. Un livre à ranger entre ceux de Bukowski et Kerouac.

Un chauffeur de taxi se fait refiler un tuyau sur un cheval gagnant. Mais lorsque Chet, le chauffeur, se présente chez le bookmaker pour collecter ses gains, le bookmaker est allongé par terre, tout ce qu'il y a de plus mort. Et les flics s’en mêlent et soupçonnent Chet. Et la sœur du mort, croupière à Las Vegas, débarque pour venger son frère. Et comment faire croire à deux gangs rivaux dont chacun pense qu'il a refroidi le bookmaker pour le compte de l'autre qu’il n’y est pour rien ? Donald Westlake signe un roman enlevé, drôle, drôle et drôle. Un roman de Donald Westlake quoi.

Cinq histoires de taxis se déroulant simultanément dans 5 villes du monde, à Los Angeles, à New York, à Paris, à Rome et à Helsinki. Au volant ou assis à l’arrière, Gena Rowlands, Winona Ryder, Giancarlo Esposito, Rosie Perez, Isaach De Bankolé, Béatrice Dalle, Roberto Benigni… On vous dépose où ?

Vincent (Tom Cruise) est un tueur à gages qui ne laisse rien au hasard. Max (Jamie Foxx) est un chauffeur de taxi rêveur et un peu velléitaire. Vincent monte dans le taxi de Max et l’engage pour la nuit, cinq destinations, cinq arrêts. Pas de question, pas d’explication mais une somme rondelette à l’arrivée. Michael Mann est un des réalisateurs qui prête le plus d’attention à la technique, au savoir-faire que requiert les métiers de ses personnages, qu’il s’agisse d’un casseur (Le Solitaire, 1981), d’une équipe de braqueurs (Heat, 1995) ou d’un boxeur (Ali, 2001). La technique du cinéma est aussi au cœur de Collateral, tourné de nuit avec une caméra numérique. Mais voilà, les techniques les mieux maîtrisées n’évitent pas les imprévus qui dérèglent le bon déroulement des plans, même les mieux pensés.

Pendant l'hiver 1942, dans le désert de Libye, quatre membres d’un commando des FFI se retrouvent coupés de tout, sans véhicule, à 700 km de leurs lignes. Aux prix d’une action téméraire, ils s’emparent d’un véhicule allemand… et d’un officier avec lequel ils vont devoir voyager. Ce film, qui ressemble à un huis clos filmé sous un soleil de plomb en plein désert, est dialogué par Michel Audiard à son meilleur. L’occasion pour Lino Ventura, Charles Aznavour et Maurice Biraud de nous livrer quelques réflexions philosophiques comme : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche. » ou encore «  A mon avis, dans la guerre, il y a une chose attractive, c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant c'est avant. Il faudrait toucher sa prime d'engagement et défiler tout de suite. Avant que ça se gâte…  »

Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne, entre rires et émotion. C’est pendant qu’il purge une peine de 6 ans de prison pour propagande contre le régime, et qu’il est placé en liberté conditionnelle avec l’interdiction de réaliser des films ou de quitter le pays pendant vingt ans, que Jafar Panahi tourne clandestinement Taxi Téhéran. Comme un pied de nez au régime, le film a reçu l’Ours d'or du meilleur film à Berlin en 2015.

Un acteur et metteur en scène de théâtre peine à se remettre de la mort de sa femme décédée deux ans plus tôt. Il accepte l’invitation d’un festival de mettre en scène Oncle Vania d’Anton Tchekhov. Passionné de conduite mais atteint d’un glaucome, les assurances lui imposent un chauffeur, en l’occurence une jeune femme, Misaki, qui elle aussi est marquée par une tragédie. Au fil des trajets dans la Saab 900 de Yusuke Kafuku, leurs échanges vont les amener à regarder chacun leur passé. Prix du scénario Cannes 2021, Oscar du meilleur film international 2022. 

Vétéran de la guerre du Vietnam, Travis Bickle est chauffeur de taxi dans la ville de New York. Ses rencontres nocturnes et la violence quotidienne dont il est témoin lui font peu à peu perdre la tête, il se sent inutile. Il devient alors obsédé par l'idée de sauver une prostituée mineure, malgré le total désintérêt de la jeune fille… « You talkin' to me ? » Palme d'or du festival de Cannes 1976

Sly Dunbar (batterie) et Robbie Shakespeare (1953-2021, basse) formèrent la paire de gâchettes que les plus célèbres têtes couronnées de la pop s’arrachèrent, en studio et sur scène, dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Et ce n’est pas une formule. C’est ainsi que ; Mick Jagger, Ian Dury, Grace Jone, Bob Dylan, Joe Cocker, Jimmy Cliff, Peter Tosh, Herbie Hancock… et bien sûr Serge Gainsbourg firent appel à leurs services. En plus de cette activité, ils fondèrent, en 1980, leur label… Taxi Records, sur lequel ils produiront, entre autres, les Black Uhuru. Un équipage de luxe.

Pour un carton, ce fut un carton plein. Plus d’un million 45T vendus en France et quelque trois millions supplémentaires à l’étranger pour ce titre carrossé par la paire Étienne Roda-Gil (Julien Clerc, Johnny Hallyday, Juliette Gréco…) Franck Langolff (Alain Souchon, Florent Pagny, Yannick Noah…). De quoi se payer des jantes en or et un tableau de bord en ronce de noyer. Quand déboule cette môme de 14 ans qui chantait l’histoire de ce chauffeur de taxi qui écoutait du mambo derrière son volant, personne n’imaginait le déchaînement d’amour et de haine qu’elle allait déclencher, ni la carrière qui allait être celle de Vanessa Paradis.

Comme le dit Mirwais, le guitariste de Taxi Girl qui deviendra le producteur de Madonna au tournant des années 2000, l’histoire du groupe Taxi Girl, c’est le mode d’emploi à lire pour savoir tout ce qu’il ne faut pas faire quand on monte un groupe, et qui malgré le succès (“Chercher le garçon”, “Mannequin”), finira nul part. Le rapport avec notre thème du taxi ? Le nom emprunté à ces jeunes femme rétribuées pour servir de cavalière aux clients d'un dancing ou d'un bar. Un petit tour et s’en va.

“ Ça commence comme ça : un homme, plutôt jeune, hèle un taxi. Une Mercedes noire. À l'intérieur du taxi, une jeune femme, habillée de cuir noir. C'est Carla. L'homme est pressé, vite à l'aéroport, compagnie Transaerial, au départ. Il est anxieux. Quand il arrive, c'est trop tard, l'avion a décollé. Il retrouve Carla, qui lui propose de le ramener en ville. L'homme lui raconte son histoire : le coup de foudre, réciproque, avec une belle étrangère, l'amour fou, la fuite de celle-ci, et cette nouvelle que la radio diffuse dans le taxi : un appareil de la Transaerial, en direction de New York, s'est crashé peu après le décollage, avec à son bord 450 passagers. On ne sait pas s'il y a des survivants… “ C’est parti.