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En PhysiqueLes autres titres du même auteur :
En PhysiqueAprès Eden, la collection Walther
La Maison Rouge - Exposition - Jusqu’au 17 janvier 2015En ce moment, il y a une exposition de la collection Walther, 800 photos d’une cinquantaine de photographes africains, américains, allemands, chinois... Mais la Maison Rouge, ce n’est pas juste des expositions accrochées sur les murs. De plus en plus, Antoine de Galbert a la volonté d’organiser des rencontres d’artistes qui reçoivent d’autres artistes et de faire circuler la parole. Jean-Jacques Lebel, le dernier des surréalistes français, un historien, un critique d’art intempestif et très en dehors de toutes les chapelles, y a fait des causeries. Pour aller dans le sens d’un lieu ouvert à tous les vents y compris les vents contraires à l’art contemporain institutionnalisé, « l’art qu’on comprend rien » comme dirait l’autre. http://lamaisonrouge.org/Dust / Histoires de poussière
David Campany - Exposition - Jusqu'au 17 janvier 2016Exposition autour d’une photo que Man Ray avait faite du Grand Verre de Marcel Duchamp, photo que Duchamp avait baptisée « élevage de poussière ». Le BAL a donc monté une exposition autour de la poussière et la photo, comment les photographes ont photographié la poussière, comment la poussière a inspiré les photographes, qu’est-ce que c’est que la poussière en photographie… C’est très bizarre comme thème, c’est tellement bizarre et inattendu que je me suis dit qu’il fallait en parler ! La poussière c’est le rien, c’est ce qu’on ne veut pas, c’est ce qui finit par graisser les vitres. J’aime bien l’idée qu’à partir de quelque chose qui est la hantise de tout le monde, de tous les commissaires d’exposition, hop on fait une exposition sur ce petit grain qui dérange. C’est formidable, un très joli retournement.Ici le jour (a tout enseveli)
Feu! Chatterton - Audio - 2015C’est mignon comme tout, c’est léger, une sorte de relève un peu « bashungienne » sans la profondeur de Bashung, c’est sympathique, pas prétentieux, un peu rock apache... C’est une fabrique à tubes en fait. Je trouve ça assez réjouissant.Retrouvez cette oeuvre dans d'autres sélections
Elisabeth Quin : „Was kann ich Ihnen sonst noch empfehlen“ (DE)Elisabeth Quin : « Que puis-je vous recommander d’autre ? »Chaque jour est un festin
James & Kay Salter - Livre - La Martinière - 2015La bouffe est devenue anxiogène, tout est hanté, corrodé par le principe de précaution, or il se trouve qu’on publie le livre d’un de mes écrivains préférés, James Salter - mort l’année dernière et l’auteur de Une vie à brûler, le chef-d’œuvre absolu - un livre co-écrit avec Kay, sa femme, sur la bouffe et le rapport qui inclut nécessairement le rapport à la conversation, à la convivialité, avec des commensaux pour lesquels on cuisine pendant des heures. Le truc est très charmant parce que c’est un dialogue assez pudique et délicat comme un dialogue entre un mari et sa femme, dans lequel on sent que cinquante ans de mariage n’ont pas entamé la complicité, la connivence. Comme un almanach, mois après mois, jour après jour. Des miscellanées sur l’histoire de la bouffe, des ustensiles, des recettes, des grands gourmets, ils racontent comme ça leur existence dans l’idée du partage, de l’hybridation... C’est merveilleux. C’est le point d’orgue de ce type qui, par ailleurs, a si bien écrit sur les femmes.Retrouvez cette oeuvre dans d'autres sélections
Elisabeth QuinElisabeth Quin : « Que puis-je vous recommander d’autre ? »Robert le Diable
Marion Bierry - Théâtre - 2015Robert Desnos est mort des suites de la déportation mais ce spectacle ne pète pas plus haut que son cul, ne prétend pas théoriser, phsychologiser, ni faire une approche historique ou politique de la déportation ou du nazisme. Il s’agit juste de restituer les poèmes de Desnos sous la forme d’un spectacle de cabaret. Il y a juste deux couples qui chantent les poèmes complètement « louf » de Robert Desnos avec juste la fantaisie. Et dire : la fantaisie survivra. A travers sa poésie, on sent que Desnos avait une sorte de prémonition, la prescience d’un destin tragique. Mais ce qui surnage, c’est le goût de la vie, la joie de vivre et la fantaisie. Merveilleux, pour tous âges, enfants, vieillards subclaquants...Titus n’aimait pas Bérénice
Nathalie Azoulai - 2015Partant d’un principe éculé, le principe des romans de gare, un chagrin d’amour, Nathalie Azoulai a construit une trajectoire romanesque fantastique. En s’identifiant à Bérénice, la romancière remonte à la source, aux vers de Racine, pour écrire un roman sur Jean Racine, comment il s’est pris dans ses contradictions, son goût de l’absolu - tout en concentration sur son art - tout en étant l’écrivain de la France et de Louis XIV. Elle raconte magnifiquement ce clivage, comment il s’en est accommodé ou pas, son parcours de Port-Royal à Versailles et retour. Et surtout le roman parle de comment une femme l’a consolé, a consolé son chagrin d’amour. Extraordinaire.Georgia O’Keeffe
Blandine Chavanne - Exposition - 2015C’est cette femme peintre, morte à 98 ans, la deuxième plus grande longévité chez les femmes plasticiennes avec Louise Bourgois. Elle a fait une peinture organique et sensuelle, des gros plans de fleurs, de corolles, de pistils, dans des couleurs très pastel, des crânes d’animaux, des représentations du désert. Elle a atteint une sorte d’universel tout en peignant ce qu’il y avait autour d’elle. Elle était très proche de photographes dont son mari Alfred Stieglitz, elle a donc un sens du cadre hors normes. Les arums de Mapplethorpe ont leur translation en couleur avec les tableaux de Georgia O’Keeffe. La même sexualité, la même sensualité mais des couleurs très douces, très délavées. On n’en a pas fini avec Georgia O’Keeffe... Jusqu’au 7 février au Musée de GrenobleOnes and Sixes
Low - Audio - 2015Sur scène, Mimi Parker, la femme du couple, qui tape sur sa batterie comme si elle était dans une sorte d’état de coma opiacé, ressemble à une vestale, a la figure d’un culte. Elle est stupéfiante. J’aime que ces gens fassent une musique de désespérance absolue tout en étant à la ville un couple marié depuis vingt ans. Ils ont cinq enfants, ils sont mormons et on sent que rien ne les séparera jamais, même pas la dépression ! Il y a ce mélange entre la vie de famille avec toute la douceur qu’elle implique et une noirceur absolue, une rage, une sauvagerie dans la musique. Merveilleusement désespérée.Retrouvez cette oeuvre dans d'autres sélections
Elisabeth QuinSous le sapin ...Elisabeth Quin : „Was kann ich Ihnen sonst noch empfehlen“ (DE)Elisabeth Quin : « Que puis-je vous recommander d’autre ? »Le Fils de Saul
Laszlo Nemes - Vidéo - 2015C’est le premier film de ce jeune Hongrois qui a travaillé avec Béla Tarr. C’est l’anti- Roberto Benigni, l’anti-Spielberg, c’est l’anti-volonté de créer une narration soit complaisante, soit permettant au spectateur de s’identifier. Il est totalement en dehors de ces problématiques, il ne cherche rien d’autre que montrer un type qui est déjà mort et qui veut créer un miracle, rétablir une généalogie à l’intérieur d’un camp d’extermination. C’est à dire de réactiver le geste qui fait qu’on n’est pas des animaux : une sépulture, une prière. Cette évidence, cette limpidité, cette modestie du propos sont portés par un projet esthétique incroyable puisqu’on est dans le cou, dans les yeux, dans le visage du personnage. On est sur lui, donc toute la question éthique est réglée en une seconde. C’est du cinéma purement physique, une expérience pour le spectateur... Je me dis qu’il a trente-huit ans, c’est son premier film... et c’est son dernier. Comment refera-t-il un film sachant que tout est dit ? C’est un projet définitif, quasi testamentaire.
Après Eden, la collection Walther
La Maison Rouge
Dust / Histoires de poussière
David Campany
Ici le jour (a tout enseveli)
Feu! Chatterton
Chaque jour est un festin
James & Kay Salter
Robert le Diable
Marion Bierry
Titus n’aimait pas Bérénice
Nathalie Azoulai
Georgia O’Keeffe
Blandine Chavanne
Ones and Sixes
Low
Le Fils de Saul
Laszlo Nemes
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