L’exposition Nous les arbres réunit un ensemble de peintres, photographes, philosophes, botanistes qui tous nous rappellent le lien puissant qui unit l’Homme à la nature et aux arbres en particulier. Splendide et instructif.

Chassol, compositeur et musicien formé au conservatoire de Paris et au Berklee College of Music de Boston, « harmonise le réel ». Sur Big Sun, il allie le sifflement d'un oiseau et celui de Pipo Gertrude, la poésie de Joby Bernabé, la conversation d'une habitante de la montagne, la flûte de Mario Masse, les conques, le son de la mer ou le chahut d'une partie de dominos. Une odyssée de l'espace antillais en 70 minutes où la nature est au centre de tout. Concert le vendredi 13 septembre dans le jardin de la Fondation Cartier.

Bien avant les smartphones et photoshop, Cesare Leonardi et Franca Stagi, architectes et designers, ont dessiné des arbres pendant dix ans, avec et sans feuilles, avec leur ombre, à l’échelle 1/100, ce travail extraordinaire de précision (réalisé à l’encre de chine avec les fameux stylo Rotring) est aussi d’une immense poésie. En tournant les pages, on croit entendre le bruit du vent dans les feuilles.

Dans ce roman découpé en quatre chapitres (Racine, Tronc, Cime, Graines) et dans lequel on va suivre neuf personnages que rien ne prédisposent à se rencontrer, mais qui tous sont engagés dans une volonté de changer le monde, le véritable héro, le personnage central de Richard Powers, c’est l’arbre. La force, ici, de l’auteur de Trois fermiers s’en vont au bal (1985), qui continue à s’interroger sur les conséquences du progrès, c’est de redonner toute sa puissance à la fiction pour mieux nous sensibiliser au réel, sans naïveté ni morale.

Dans quelle société les parents aident-ils leurs enfants, répondent-ils aux dangers qui les menacent, aident-ils leurs congénères malades, communiquent-ils entre eux ? La société des arbres et des forêts. Peter Wohlleben a été ingénieur forestier pendant vingt ans, vingt ans pendant lesquels il a observé et étudié les arbres. 250 pages pour revoir tous nos a priori sur ce que l’on croyait être du simple bois pour étagères.

Walden ou la Vie dans les bois est un pamphlet écrit par Thoreau après deux ans passés dans une cabane à côté de l’étang de Walden. Premier défenseur de la nature, Thoreau fustige déjà - en 1854 - le monde moderne occidental, et invite les individus à retrouver le rythme naturel des éléments. C’est aussi le texte fondateur du nature writing, dans lequel vont s’illustrer des auteurs comme Jim Harrison avec Légendes d'automne (1979), Michael Blake, Danse avec les loups (1986), ou David Vann, Sukkwan Island (2008).

La raréfaction du pétrole et le réchauffement climatique vont tout changer : habitat, transports, alimentation, métiers, façons de vivre et de consommer. Catastrophe écologique puis sociale ? Si rien n'est fait, assurément. Mais aussi merveilleuse occasion de libérer sa créativité et son imagination, et de réfléchir en toute connaissance de cause à son métier de demain. Les « drogués du pétrole » que sont les parents d’aujourd’hui auront-ils des enfants plus clairvoyants et plus sages ? (présentation de l’éditeur)

Zep, le créateur de Titeuf, change de registre et de style pour nous livrer un drame écologiste dans laquelle les arbres et la planète sont connectés et décident de se débarrasser des hommes… Le personnage central de The End est directement inspiré du célèbre botaniste Francis Hallé un des trois protagonistes du Radeau des cimes (2000), et lui-même illustrateur, dont on peut découvrir des dessins dans l’exposition Nous les arbres.

Le feu, nous dit Joëlle Zask, est un phénomène social, une catastrophe d’origine humaine autant que naturelle, qui accompagne le processus de civilisation. Mais les très grands feux ou "megafire" que l’on observe, médusés, se différencient par leur intensité, leur vitesse de propagation, leur étendue, leur récurrence et surtout leurs conséquences écologiques et humaines sans commune mesure. Cet essai se veut un remède à la fois contre les climatosceptiques et contre les collapsologues. En prenant les mégafeux comme poste d’observation, Joëlle Zask entend montrer comment ils peuvent agir comme un accélérateur d’opinion pour sauver les conditions d’existence humaine.

Si rien ne change, la fonte des pôles et la montée des eaux nous obligeront à prendre de la hauteur et à vivre perchés, ne serait-ce que pour échapper aux ours blancs qui viendront nous demander des comptes. Alors autant prendre les devants et apprendre à se fabriquer des cabanes, de préférence sans abîmer les arbres !

Et quelquefois j'ai comme une grande idée, est l’histoire d’une famille de bûcherons, les Stamper, dans l’Oregon des années soixante. Ken Kesey (Vol au-dessus d’un nid de coucou 1962) plante ce drame dans cette forêt primaire qui semble se refermer sur les protagonistes de cette histoire, comme si elle entendait reprendre ses droits. Le roman a été adapté au cinéma en 1971 par Paul Newman.

Née dans une famille de musiciens talentueux (son grand-père est un fameux compositeur belge), Penelope Antena livre un album qu’elle a composé seule dans une cabane dans les bois. Les dix titres de cet album à base de boucles tirées d’un vieux synthé et de sons analogiques sortis d’instruments antédiluviens, servent de berceaux sur lesquels elle pose une voix cristalline et fêlée. Une sorte de folk électronique totalement envoûtant, entre Tom Waits pour la musique et Kate Bush pour la voix.