Avant d’être une série acclamée, La Servante écarlate est un roman de Margaret Atwood paru en 1985. L’histoire se déroule dans un futur proche. Alors que les Etats-Unis sont confrontés à une chute vertigineuse de la natalité, une secte fondamentaliste s’est emparée des commandes du pays. Les hommes occupent toutes les positions du pouvoir, les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Certaines d’entre elles, les servantes, sont affectées au sein des familles dirigeantes pour mettre au monde leurs enfants. Précision, le rôle de June (Elisabeth Moss), le personnage principal, n’est pas le même dans le roman et dans la série…

Gloria, une femme au passé flou mais que l’on devine tumultueux, se retrouve en charge d’un enfant de six ans qu’elle doit protéger de tueurs de la mafia. Avec Gloria John Cassavetes - au scénario et à la réalisation – livre le portrait d’une femme encombrée par un macho en herbe qui se comporte parfois comme un petit amoureux, et qui l’énerve autant qu’il l’émeut. En fuite dans un taxi, le petit garçon dit à Gloria qu’il veut rentrer chez lui. Elle lui répond : « Tu n’as pas de maison, tu m’as moi ».

Avec Certaines femmes, Kelly Reichardt choisit de nous montrer un moment de la vie de quatre femmes réunies dans une même petite ville perdue au cœur des Etats-Unis. Ce qui intéresse la réalisatrice c’est l’expérience de ces quatre femmes face aux sentiments qu’elles éprouvent, leurs angoisses, leur sensibilité avec lesquels elles vivent, qu’elles gardent pour elles mais dont on sent l’intensité dans un seul regard.

Alors qu'elle décède à 83 ans dans le plus grand anonymat, les photos de Vivian Maier sont retrouvées par hasard dans des cartons oubliés au fond d'un garde-meuble de la banlieue de Chicago. Elle n'aura donc pas connu la célébrité, ni l'engouement qui accompagne aujourd'hui son travail d'artiste. Vivian Maier, qui pour payer son loyer gardait des enfants, a mené une vie de solitude. Personnalité complexe et parfois déroutante, femme libre et perdante magnifique dont le destin s'écrit entre la France et l'Amérique, elle a, toute sa vie, gardé les yeux grands ouverts.

On ne sait pas grand chose de Yola si ce n’est qu’après une vie difficile à Bristol (U.K.) on la retrouve du côté de Nashville (U.S.A.) où elle enregistre ce premier album avec, à la baguette, Dan Auerbach (le guitariste des Black Keys). Yola, c’est avant tout une voix qu’on croirait tout droit sortie d’une église, enveloppée dans des arrangements (cordes, cuivres) qui rappellent les grandes heures de la soul des années soixante-dix. Tomber parfois, se relever toujours.

C’est l’histoire banale d’un couple qui divorce et dont le père obtient la garde partagée des enfants. Là où l’histoire bascule, c’est quand le père exerce une violence qui brise tout : sa femme, ses enfants, ses parents. En France une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son ex. Quatre César en 2018 dont celui du Meilleur film.

« On dirait un tir de femme enceinte »… Avec ce genre de petites phrases souvent entendues sur les ondes aux heures de grande écoute, le monde du sport montre bien le chemin qu’il reste à parcourir avant que cesse la condescendance et les moqueries qui planent sur le sport féminin. C’est ce qu’explique la sociologue Béatrice Barbusse dans cet essai qui s’appuie sur une analyse précise de l'ancrage du sexisme dans le sport. Elle montre également les changements en cours qui passent, entre autres, obligatoirement par une approche nouvelle de la médiatisation des épreuves féminines.

Quel est le point commun entre Barack Obama, Caroline de Haas, Simone de Beauvoir ou Beyoncé ? Toutes et tous se revendiquent féministes. Mais ça veut dire quoi être féministe ? Est-il encore aujourd'hui utile de l'être ? Autour de dix questions portant sur l'égalité femmes-hommes (Pourquoi n'y a-t-il jamais eu de présidente de la République en France ? Où sont les femmes dans les livres d'histoire ? Que faire si j'ai été harcelée en ligne ?), Margaux Collet et Raphaëlle Rémy-Leleu militantes de l'association Osez le féminisme décryptent les inégalités dans la société, entremêlant historique des conquêtes passées, biographies de femmes illustres souvent oubliées et conseils pratiques pour s'impliquer aujourd'hui.

Olympe de Gouges fut la rédactrice unique de la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » en 1791. Un texte qui lui fit perdre la tête, guillotinée qu’elle fut, en septembre 1793. Deux siècles de disgrâce et de calomnies faciles plus tard, elle est considérée un temps comme “panthéonisable” d’après un sondage Internet. Mais oubliée à l’heure du choix présidentiel final, au bénéfice de résistantes plus contemporaines. Il y a toujours des Bastille à prendre.

Autobiographie de la pionnière du mouvement des suffragettes en Grande-Bretagne au tout début du XXe siècle et fondatrice du Women's Social and Political Union (WSPU). Les multiples actions non-violentes d’ Emmeline Pankhurst lui valurent plaies et bosses et une réputation salie.  Elle a inspiré le film Les Suffragettes, sorti en octobre 2015.

Proche des Black Panthers, Angela Davis a milité contre la guerre du Vietnam durant les années soixante, connu la prison, et surtout, a porté haut les couleurs du féminisme. Dans son livre, Femmes, race et classe, elle raconte l’histoire de ce combat, le mêlant à la lutte des classes et au mouvement de libération des Noires. Un livre fondateur. Pour la petite histoire, lorsqu’en 2009, le cinéaste Rachid Bouchareb envisage de tourner un biopic sur la vie d’Angela Davis, il songe sérieusement à engager Beyoncé pour interpréter l’icône noire. Le projet ne verra pas le jour. Dommage.