En 1969, Sly and the Family Stone est le groupe parfait : blancs et noirs, hommes et femmes, funk jamesbrownien et guitares hendrixiennes, il n’y a pas mieux. Leur album Stand ! sorti quelques mois avant Woodstock, est un de leurs sommets discographiques. Le deuxième soir, Sly et sa famille emmenèrent les 500 000 spectateurs très, très haut. Une des performances légendaires du festival.

Woodstock n’est pas le premier des gigantesques festivals qui ont fleuri dans les années soixante, mais incontestablement « Three Days of Peace and Music » reste la référence ultime des grands rassemblements hippies de cette époque. Ce qui laisse rêveur, aujourd’hui encore, hormis l’affiche qui réunit ce qui se fait de mieux à cette époque (ou peu s’en faut), c’est qu’aucun incident majeur ne se soit produit alors que les organisateurs qui attendaient 50 000 personnes en virent arriver 500 000… dont Martin Scorsese qui sera l’un des monteurs de ce documentaire.

Tiré des mémoires d’Elliot Tiber, Hôtel Woodstock raconte comment le fils d’un couple d’hôteliers d’une petite ville au nord de New York va se retrouver projeter au cœur de l’organisation du plus célèbre festival du monde. « Il m'a fait un résumé d'une minute de ses mémoires et je me suis dit que Taking Woodstock (…) serait un bon sujet de comédie, sans cynisme. Pour moi, 1969 et Woodstock représentent les derniers moments d'innocence dans le monde. » Ang Lee

Dylan était bien à Woodstock… mais deux ans avant le festival. En pleine reconstruction mentale et physique après son fameux accident de moto, Dylan s’enferme, en 1967, avec le groupe The Band pour y enregistrer ces fameuses Basement Tapes (les bandes du sous-sol), 24 titres qui reflètent toutes les facettes de la musique populaire américaine. Quatorze de ces morceaux sortiront dans une version pirate sous le titre The Great White Wonder, en 1969, l’année du festival auquel Dylan refusa de participer. Et la boucle est bouclée.

Pour célébrer l’anniversaire des émeutes de Watts – le quartier noir de Los Angeles dans lequel éclata cet immense mouvement de révolte en 1965, le label Stax (Otis Redding, Isaac Hayes, Sam and Dave…) organisa ce concert qu’on appelle encore le Woodstock noir. Six heures de musique qui restent le parfait reflet de ce qui se faisait de mieux à cette époque et qui, aujourd’hui encore, est une source d’inspiration inépuisable.

Au milieu des années soixante (1966-1969) les Diggers furent, à San Francisco, un mouvement qui mélangeait théâtre de rue, actions directes (distribution gratuite de nourriture et de vêtement aux pauvres), happenings, concerts gratuits avec le Grateful Dead, Janis Joplin, Jefferson Airplane (tous présents à Woodstock), activisme en tout genre. A une époque où les mouvements contestataires se perdaient parfois en palabres et dans les vapeurs des psychotropes, les Diggers – qui aimaient aussi les opiacés - préférèrent l’action et le passage à l’acte.

Si Woodstock évoque aussitôt le Peace & Love, les grandes envolées de guitares psychédéliques et le LSD, Detroit – planté dans le Michigan au cœur des Etats-Unis  - en plus d’être la capitale de la soul music avec le label Motown, était le fief de la fureur électrique, avec des chefs de files comme Iggy et les Stooges, et le MC5. Le MC5 était le plus politisé de tous les groupes en activité, soutenant ouvertement les mouvements radicaux. Ce premier enregistrement live est une déflagration dont le radicalisme résonne encore aujourd’hui.

Trois semaines avant que 500 000 personnes n’explorent le cosmos sans jamais quitter le plancher des vaches à Woodstock, le 21 juillet 1969, 450 millions de terriens entendent Neil Armstrong - chef de la mission Apollo 11 qui, elle, flotte vraiment dans l’espace à quelques 384 400 km - prononcer ces mots célèbres : « C’est un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité ». En tout, 12 hommes marcheront sur la Lune. Mais pour aller où ?

Observable par chacun de nous à l’œil nu, discrète et omniprésente à la fois, la Lune nous interroge depuis toujours. Les avancées de la connaissance accomplies depuis le XVIIe siècle ont permis aux hommes de l’observer et même de la conquérir. De l’exploration scientifique à la création artistique, l’exposition invite à une promenade à travers les œuvres d’art et les objets qui ont incarné les innombrables visions et sentiments que la Lune a inspirés. À l’occasion des 50 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune, cette exposition dévoile les relations que l’humanité entretient avec cet astre.

En février 1969, quelques semaines avant Woodstock et ses images de couples nus qui affichent leur hédonisme en pleine nature, Gainsbourg défraya la chronique et choqua les bonnes mœurs avec ce morceau interprété en duo avec Jane Birkin. Reflet de la révolution des mœurs qui éclatait au grand jour,

Premier film de Barbet Schroeder, More annonce les désillusions qui allaient suivre les utopies hippies, l’éclatement du mirage d’un monde idéal imaginé sous LSD. La musique de Pink Floyd, enregistrée en 15 jours, va connaître un succès planétaire.

Le 6 décembre 1969, un grand festival gratuit réunit devant une foule immense, Santana, Jefferson Airplaine, Crosby, Stills, Nash and Young et les Rolling Stones… sur le circuit automobile d'Altamont, non loin de San Francisco. Mais très vite, cet événement, qui devait être la réponse de la Côte Ouest aux « trois jours de paix, de musique et d'amour » du festival de Woodstock, tourne au cauchemar avec la mort d’un jeune noir poignardé par les Hell’s Angels sensés assurer le service d’ordre. Ce livre est le résultat de l’enquête scrupuleuse menée par Joel Selvin sur ce drame.